Le retard dans la mise en service du métro Taipei-Taoyuan fait des étincelles au parlement

44

Le ministre des transports et des communications Chen Jian-yu [陳建宇] a été invité par le parlement à faire un bilan de la situation concernant les travaux de la ligne de métro reliant l’aéroport de Taoyuan à la ville de Taipei. Le président du métro de Taoyuan ainsi que le contractant japonais Marubeni Corporation ont également été invités. Cependant, le Président du métro, en congé de décès, ne s’est pas présenté et le représentant de Marubeni a décliné l’invitation en raison du fait que la société japonaise ne l’avait pas désigné pour cette tâche.

 

Un député a lancé des critiques en argumentant que les travaux de construction du train rapide, qui s’étend sur 345 kilomètres, avaient pu être terminés en 6 ans et 8 mois, tandis que la ligne de métro, longue de 51 kilomètres, n’est toujours pas opérationnelle après 11 ans. Celui-ci suspecte une responsabilité humaine importante ou de la négligence de la part du ministère des transports. Selon le ministre, le point de blocage principal est lié à la dispute entre le groupe japonais Marubeni Corporation et son sous-contractant Siemens. Il a précisé que lui-même s’était déplacé au Japon et en Allemagne pour tenter de régler les sujets de conflit.

 

Cependant, le député Chen Ou-Po [陳歐珀] s’est montré sceptique. Ses propos : « M. le ministre, vous venez de parler de la société Marubeni. A l’origine, pourquoi le ministère a-t-il confié ce projet à une entreprise qui n’avait absolument aucune expérience dans la construction de métro de liaison ville-aéroport ? C’est pour moi impossible à comprendre. Et de surcroît, lorsqu’on rencontre un soucis, il faut passer par le plus haut rang du ministère des affaires étrangères, tout ça pour que les hauts placés japonais se déplacent à Taiwan et que l’on règle le problème en face à face. Quelle capacité extraordinaire cette entreprise japonaise peut-elle bien avoir pour se permettre d’ignorer de la sorte le ministère des transports ? Je pense que nous allons nous pencher plus en détail sur la question de cette entreprise, car si ceci n’est pas une blague internationale, qu’est-ce qui en est une ? »