L’Armée populaire de libération (APL) a pris le contrôle du Tibet en octobre 1951 et les Tibétains se sont soulevés le 10 mars 1959 pour défendre leurs droits. Leur mouvement étant lourdement réprimé par les autorités chinoises, le Dalai Lama a dû s’exiler en Inde. A l’approche du 65e anniversaire du soulèvement, la communauté tibétaine à Taïwan organise sa manifestation annuelle en souvenir de ce passé douloureux. Depuis 2011 une course à vélo intitulée « Free Tibet » est dirigée par Human Rights Network for Tibet and Taiwan. Cette année, cette course aura lieu non seulement à Taipei mais aussi à Kaohsiung. Aujourd’hui a été lancé dans la capitale le prologue de la série de cinq courses qui a débuté au Parc du 28 février et a terminé au pied de la Tour Taipei 101 en passant par le siège du Parlement où les manifestants ont tenu une conférence de presse.
Le secrétaire général de Human Rights Network for Tibet and Taiwan Tashi Tsering a dénoncé l’inculcation au Tibet menée par l’administration Xi : « Surtout depuis l’arrivée au pouvoir de Xin Jinping, des centaines d’étudiants tibétains ont été séparés de leurs parents, de la culture tibétaine. Ces jeunes doivent suivre l’enseignement chinois, qui sert de lavage de cerveau. Le gouvernement veut aussi avoir la haute main sur le bouddhisme tibétain car les communistes chinois se méfient de toutes les religions. »
Assistant à la conférence de presse, le député Puma Shen (沈伯洋) du DPP a averti les Taïwanais que ce qui se passe au Tibet, à Hong Kong, sur la terre des Ouïgours ou en Mongolie intérieure pourrait aussi se produire à Taïwan si les Taïwanais ne sont pas assez vigilants vis à vis de l’autoritarisme expansionniste chinois.
Plusieurs représentants de l’organisation humanitaire taïwanaise « Covenants Watch » et du groupe hongkongais « Hong Kong Outlanders » ont pris part à la course à vélo.
