Afin de promouvoir le développement de l’énergie géothermique, Taipower (Taiwan Power Company), a signé hier un protocole d’entente avec cinq entreprises nationales et étrangères pour mener conjointement des recherches préliminaires de forage dans la zone des monts Datun dans le nord de Taïwan, avec un investissement total d'environ 200 millions de dollars taïwanais (5,66 millions d’euros). Le forage devrait commencer après l'achèvement de la modélisation géothermique en octobre de l'année prochaine, et s’il montre qu’une exploitation est possible, une coentreprise sera créée entre Taipower, le développeur géothermique Baseload Power Taiwan, GreenFire Energy, la société américaine de forage Baker Hughes et l'agence Taiteck.
Pour le gouvernement taïwanais, la géothermie est un élément important de la transition net-zéro de 2050, avec un objectif fixé à 2 GW d'ici 2040, et à 6 GW d'ici 2050. L'entreprise Taipower a expliqué être confrontée à l'incertitude des ressources, couplée au coût relativement élevé de l'exploration (le forage d’un puits coûte dans les 100 millions de dollars taïwanais, soit 2,8 millions d’euros) et aux besoins techniques et de main-d’œuvre , qui rendent difficile l’exploitation des ressources géothermiques, d’où la nécessité de coopérations internationales à travers l’accord signé hier. Taipower a déclaré que le département de géotechnique du ministère de l’Économie travaille sur ce projet depuis longtemps. En effet, selon le Centre de recherche géologique et de gestion minière, le groupe volcanique de Datun représente environ 20 % du potentiel géothermique du pays.
Tsay Ing-Sheng (蔡英聖), directeur du département des énergies renouvelables de Taipower, a expliqué quelles seraient les prochaines étapes : « Lorsque nous aurons terminé la modélisation, nous saurons où localiser le forage, l’orientation et la profondeur, tout cela sera plus précis. En général, un tel processus nécessite 2 à 3 ans, car il faut réunir beaucoup de données pour la modélisation. Mais pour les monts Datun, comme Taipower et la compagnie nationale du pétrole (CPC), ont déjà fait beaucoup de recherches dans la région, certaines des données sont déjà disponibles, ce qui permettra d’accélérer le processus. »