La branche sud-coréenne d'Amnesty International a publié en 2023 un recueil des témoignages d’une soixantaine de transfuges nord-coréens, intitulé en anglais « 60+ Voices - Reflecting on Everyday Lives in North Korea » dont la version en mandarin, préparée par la branche taïwanaise d'Amnesty International, verra le jour dans le courant de cette semaine.
Radio Taiwan International (Rti) a récemment interviewé l’une des témoins, Jo Eun-sil, qui a décrit la vie en Corée du Nord comme « une vie de prisonniers sans barreaux ». Selon cette réfugiée désormais installée en Corée du Sud, les autorités nord-coréennes contrôlent étroitement la vie de leurs citoyens, et cela, jusque dans les moindres détails, y compris leurs habits et leurs coiffures. Par ailleurs, les habitants doivent se soumettre au travail forcé et ne sont pas libres de choisir leur carrière professionnelle.
Jo Eun-sil a raconté que tout était arrangé par le gouvernement et que le soi-disant « salaire » était insuffisant pour se nourrir correctement, obligeant ainsi les habitants à se débrouiller autrement. C’est pourquoi, elle a vu de très nombreuses personnes mourir de faim en 2019, l’année où elle a quitté la Corée du Nord. La transfuge a dévoilé que les Nord-coréens étaient quotidiennement exposés aux violations des droits de l’homme, telles que les exécutions en public, la torture, la détention ou encore la disparition forcée.
Un spécialiste d'Amnesty International nommé Choi Jae-hoon, qui a mené des entretiens avec au moins 500 transfuges nord-coréens au cours de la dernière décennie, a appelé tout le monde à soutenir les efforts de son organisation pour pousser Pyongyang à améliorer la situation des droits humains dans le pays.
