
Alors que le gouvernement taïwanais s’apprête à négocier les droits de douane avec les Etats-Unis en élargissant entre autres ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, plusieurs groupes environnementaux ont tenu aujourd’hui une conférence de presse pour exprimer leurs inquiétudes sur la sécurité nationale et la sécurité énergétique. Ces groupes évoquent notamment la sécurité du projet du futur terminal méthanier Hsieh-ho à Keelung.
Wang Xing-zhi (王醒之), le responsable du groupe d’action pour la protection de Waimushan (Protect Waimushan Seashore Action Group) a souligné que le terminal Hsieh-ho se situait à seulement 400 mètres des habitations et 1400 m d’une base de la Marine : “Le projet est de construire un terminal de GNL à une distance de 1400 m à vol d’oiseau d’un port militaire. En cas de manœuvre militaire, quels seront les impacts concrets ? Les activités de la flotte 131 en subiront-elles les effets ? Nous n’avons eu aucune évaluation concrète de la part du ministère de la Défense à ce sujet.”
Wang Xing-zhi exige que le ministère de la Défense fasse trois évaluations : une analyse de simulation de la force d'une éventuelle explosion, un plan de secours et d'évacuation en cas de catastrophe et une évaluation de l’impact des manœuvres militaires. Il a précisé que la société nationale d’électricité Taipower avait indiqué lors de la réunion sur les études environnementales que ce terminal méthanier n’avait aucune valeur en cas d’attaque militaire. Or, lors des exercices militaires du Parti communiste chinois (PCC), le terminal méthanier de Yong’an dans le sud du pays fait déjà l’objet de simulations d’attaque.
Il apparaît ainsi clairement que le conflit autour du projet du terminal Hsieh-ho n’est pas seulement une question environnementale, mais également un enjeu complexe concernant la sécurité nationale et la sécurité urbaine, qui ne peut être traité par le mécanisme actuel d’évaluation de l’impact environnemental, a ajouté Wang Xing-zhi.