
Une étude financée par le ministère des Sciences et des technologies a rendu publics ses premiers résultats hier, révélant que seulement 40% des parents d’enfants de trois ans possèdent plus de trente livres jeunesse chez eux.
Chang Chien-ju (張鑑如), professeur à l’Université normale nationale de Taiwan (NTNU), qui a mené cette étude réalisée sur un échantillon de parents de 2164 enfants de trois ans nés entre avril 2013 et mars 2014, souligne que le nombre de livres à la maison est directement lié au développement linguistique et cognitif chez l’enfant :
« Pour ce qui est de la langue, nous prenons en compte la capacité d’expression et de compréhension orale et d’appropriation de la langue écrite. Par exemple, on regarde si l’enfant connaît le sens de lecture, ou s’il sait dans quel sens tourner les pages d’un livre, car tous ces éléments reflètent sa capacité linguistique. La capacité cognitive témoigne quant à elle de sa propension à résoudre des problèmes, et l’utilisation excessive des appareils électroniques influence cela. »
Pourtant à Taiwan, seulement 30% des parents lisent plus de quatre fois par semaine avec leur enfant, tandis qu’un tiers ne le font que rarement, ou encore jamais. C’est peu si l’on compare à l’Australie par exemple, ou 50% des parents le font six à sept fois par semaine, et où 70% des parents possèdent plus de trente livres jeunesse pour lire à leurs enfants.
L’étude remarque qu’en revanche, le temps passé par les enfants taiwanais devant les écrans, soit en moyenne 2,3 heures par jour, est peu différent de celui observé à l’étranger : 2,8 heures à Shanghai et 2,65 heures aux Etats-Unis. Des chiffres préoccupants puisque l’Académie américaine de pédiatrie recommande de ne pas dépasser une heure par jour pour les enfants âgés entre deux et cinq ans.