
Le patronat a exprimé ses positions en prévision du comité annuel de révision du salaire minimum prévu pour le mercredi 14 août. Alors que le gouvernement espère négocier une hausse du salaire minimum de 4 à 5 %, le patronat rétorque que la conjoncture économique influencée par la guerre commerciale sino-américaine rend cette hausse insoutenable par les entreprises.
Lee Yu-chia (李育家), directeur de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises critique le manque de discernement entre les entreprises de différentes tailles : « Il faut une solution, on ne peut pas traiter tout le monde de la même façon. 5 %, ce n’est pas possible. 3 %, oui. Pour le reste, c’est à vous de gérer. Le patronat doit faire face lui-même à la hausse des coûts relatifs à l’assurance santé et cotisation à la retraite. Une petite voire micro entreprise doit se débrouiller toute seule. C’est la même chose, la même conclusion tous les ans. Vous dites que tout le monde peut négocier, mais rien n’est fait hormis cette augmentation de 3 à 5 %. »
Plusieurs syndicats se sont rassemblés devant le ministère du Travail pour exiger une augmentation d’au moins 5 %. Le secrétaire général du syndicat Solidarity Huang Yu-te (黃育德) montre que plusieurs rapports gouvernementaux attestent de la croissance confortable attendue cette année et donc remettent en question les arguments du patronat.
Il cite notamment les rapports de la Direction nationale des comptes et des budgets indiquant qu’une augmentation du salaire minimum donnerait plus de pouvoir d’achat aux consommateurs et stimulerait la croissance. La commission nationale de développement a quant à elle prédit une croissance confortable suite aux retours d’entreprises taiwanaises sur le sol national. Le ministère du Travail montre également que l’augmentation du salaire minimum n’a pas d’influence sur le chômage bien qu’en régression.