
Le Parlement dominé par le Parti démocrate progressiste (DPP) pourrait voter avant le 31 décembre le projet de loi anti-infiltration. Aujourd’hui, une association pro-Chine (中華泛藍協會, Chunghua pan-bleu) a tenu une conférence de presse dénonçant les intentions politiques de ce projet de loi.
Parmi les trois professeurs présents, Li Ming (李明), du département des langues étrangères de l’Université nationale Cheng Chih, a émis son avertissement : « Si le texte est adopté, il ne s’agira rien d’autre que d’une adoption autoritaire. Nous nous devons d’avertir toute la population des dangers auxquels nous faisons face. Nous appelons le DPP à cesser la procédure. La démocratie et le système constitutionnel de Taiwan sont fragiles. Il faut que le DPP cesse de les étrangler au moment où ils commencent à peine à germer. »
Selon l’association, s’il est voté, le texte pourra servir de base légale pour invalider la candidature de certains candidats, voire pour poursuivre en justice Han Kuo-yu, candidat présidentiel du Kuomintang (KMT).
En réponse à cet appel, la Commission ministérielle des affaires continentales (MAC) a assuré que la loi anti-infiltration ne concerne pas les échanges interdétroit ordinaires. Elle a par ailleurs condamné toute tentative de déformer le texte à des fins politiques.