
L’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a récemment bloqué de nombreux comptes concernant Taïwan du réseau social twitter. Les propriétaires de ces comptes avaient exprimé leur mécontentement face à l'exclusion de Taïwan de l'OACI.
Le site d'information américain Axios a souligné hier que Jessica Drun a vu son compte bloqué par l’OACI. La chercheuse invitée à l'institut "Project 2049", un groupe de réflexion de Washington, a critiqué la réticence de l'OACI à partager des informations sur les vols avec Taïwan alors que la 2019-nCoV sévit en Chine dans un tweet daté du 22. C’est aussi le cas des assistants et des chercheurs du Congrès américain qui s’exprimaient sur twitter notamment sur la situation du coronavirus 2019 (2019-nCoV) et sur le fait que Taïwan ne peut pas recevoir les dernières informations sur la sécurité aérienne internationale car le pays n’est pas membre de l'OACI.
La commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis a réagi sur twitter pour condamner la décision de l'OACI et notamment de violer les principes établis d'équité, d'inclusion et de transparence. Le sénateur américain Marco Rubio a également déclaré sur Twitter que le blocage par l'OACI des tweets concernant Taïwan était « scandaleux ». C'est selon lui un autre signe que la Chine fait pression et intimide les organisations internationales pour qu'elles cèdent à ses exigences. Anthony Ahrend, professeur à l'université de Georgetown, a indiqué que ce blocus montrait de sérieux problèmes entre les actions des organisations gouvernementales internationales et les principes d’impartialité et d’objectivité.
L'OACI a publié, toujours sur twitter, une déclaration de règles pour ses réseaux sociaux, expliquant que les contenus non pertinents, préjudiciables et offensants seraient supprimés et que les comptes critiques seraient bloqués. L'OACI invite selon ses termes à « promouvoir et assurer un développement durable de l'aviation grâce à un contenu basé sur des faits. »