L’OMS a annoncé l’urgence de santé publique d’ordre mondiale le 30 janvier dernier concernant le nouveau coronavirus 2019-nCoV dont l’épicentre se trouve à Wuhan soit 10 jours après la déclaration officielle de l’épidémie.
Le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait déclaré le 1er février sur un tweet : « L’OMS continue d’avoir confiance en la capacité de la Chine à contrôler l’épidémie. Nous aurions été témoins de beaucoup plus de cas du 2019-nCoV en dehors du territoire chinois maintenant, et probablement des morts, si le gouvernement chinois n’avait pas fait les efforts et les progrès qu’ils ont réalisé pour protéger son peuple et le monde ». Le message a été très mal pris par beaucoup d’internautes et même transformé en chinois par certains à travers la phrase suivante qui a largement été partagée : « Pour le moment il n’y a pas eu de cas mortels en dehors de la Chine, nous devrions tous être reconnaissants. » Beaucoup de reproches sont adressées au directeur général concernant son manque de réactivité face au début de l’épidémie.
La colère internationale devient telle qu’un Canadien, Osuka Yip, a lancé sur le site internet change.org une pétition pour la démission du chef de l’OMS. La pétition explique que le directeur général avait refusé le 23 janvier dernier de déclarer l’état d’urgence d’ordre mondial. Il explique que cinq jours plus tard le nombre de cas avait été multipliés par dix. L’auteur de la pétition en tient le directeur général pour responsable et exprime sa déception également dans le fait que l’OMS n’a pas fait d’enquête indépendante quant aux chiffres annoncés par le gouvernement chinois.
La dernière raison évoquée dans la pétition est l’exclusion de Taiwan à l’OMS qui pourrait apporter beaucoup d’aide grâce à son expertise et son matériel dans les questions de santé pour l’organisation. Cette pétition lancée le 1er février qui a obtenu en 3 jours plus de 200 000 signatures a d’ores et déjà changé l’objectif initial de collecte de 150 000 signatures en le doublant à 300 000 signatures.