
Alors que Taïwan contrôle de manière drastique l’épidémie de nouveau coronavirus COVID-19 avec pour l’instant des résultats permettant encore à la population de travailler et faire des activités sociales restreintes mais libres sur son territoire, beaucoup de gens sont curieux de savoir pourquoi l’ïle ne procède pas au dépistage massif qui est appliqué dans d’autres pays comme en Corée du Sud. Ce lundi, le professeur associé du département de la médecine d’urgence de l’Hôpital de l’Université nationale de Taïwan, Lee Chien-chang (李建璋) a répondu à la question qui revenait régulièrement sur les réseaux sociaux.
La réponse est le faible ratio de cas confirmés par personnes testées. Le professeur explique que bien que le taux de dépistage par rapport à la population semble bas avec à peine 2/1000 personnes testées avec seulement 47 215 personnes dépistées à ce jour soit 10 fois moins qu’en Corée du Sud qui possède un ratio de près de 9/1000 personnes dépistées, le gouvernement prend ses décisions par rapport à un indicateur beaucoup plus crucial : le taux de contamination par cas testés. Après des études statistiques, le jeune professeur donne son compte rendu par rapport à ce chiffre où Taïwan est leader en la matière comparé aux autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : « Nous sommes déjà loin devant les pays de l’OCDE, c’est-à-dire un cas positif sur 120 testés. Si nous voulons parler du moment pour élargir les champs de dépistage en nous fiant à un modèle mathématique, la réponse est environ à 1 cas sur 50, c’est-à-dire que si nous devons continuer à faire des dépistages et que nous arrivons à 1 cas sur 50, alors à ce moment-là il faudra élargir encore le rayon de dépistage. Pour le moment Taiwan est à 1 sur 120, c’est le chiffre qui a le plus d’incidence dans tous les pays concernant la proportion du nombre de cas et le taux de mortalité, c’est donc ce chiffre qui peut être donné au gouvernement comme un indicateur. »
Concernant le dépistage systématique des personnes venant de l’étranger, Lee Chien-chang répond qu’actuellement il y a plus de 1000 personnes qui arrivent quotidiennement sur le territoire taïwanais. Si les autorités doivent faire un dépistage systématique, le stock des kits de dépistage pourrait ne pas être suffisant pour tous les malades. De plus il y a la gestion de l’attente du résultat des personnes à l’aéroport qui reste encore problématique pour le moment.