
La Commission ministérielle de l’agriculture a confirmé hier la contamination de plusieurs fermes d’élevage de crustacés au Decapod iridescent virus 1, ou DIV1, un virus hautement contagieux et mortel pour certaines espèces de crustacés, sans risque de contamination d’animal à l’homme connu jusqu’ici.
Le DIV1 est apparu pour la première fois en Chine en 2014, et plusieurs épizooties ont été rapportées depuis, la dernière ayant été observée en Chine en avril dernier. La Commission a précisé que l’on connaît encore peu de choses sur les origines et les conditions de propagation de ce virus, dont le taux de létalité est particulièrement élevé chez les crevettes blanches du Pacifique, les crevettes géantes tigrées et les crevettes géantes d’eau douce.
La Commission s’est dit particulièrement inquiète au sujet des écrevisses, qui, contrairement aux crevettes, ne présentent pas de symptômes lorsqu’elles sont infectées par le virus, tout en pouvant potentiellement contaminer d’autres espèces de crustacées.
Avec la propagation du DIV1 dans des élevages situés sur la côte chinoise, les autorités ont lancé fin mai, des inspections dans l’ensemble des 103 fermes taïwanaisse. Même si l’ensemble de résultat des inspections n’est pas encore connu, les chiffres de ce jour montrent que 12 fermes d’écrevisses, trois fermes de crevettes blanches du Pacifique et une ferme de crevettes géante tigrées ont été touchées par le virus, poussant les autorités sanitaires à désinfecter 1,5 hectares de surface et à détruire 1521 kg d’écrevisses d’élevage.
Il a été précisé que les crevettes n’avaient pas encore été vendues sur le marché, ces dernières n’ayant pas atteint la maturité. Selon la Commission ministérielle de l’agriculture, la valeur annuelle de l’élevage de ces différents types de crevettes et d’écrevisses dépassent les 4 milliards de dollars taiwanais (soit 120 millions d’euros).