
L'Institut australien de stratégie politique (ASPI) a publié récemment un rapport sur « l’Ingérence étrangère relative aux cybercrimes dans les élections et les référendums » dans le monde. A travers les études des ingérences étrangères sur 41 élections et 7 référendums dans le monde entre janvier 2010 et octobre 2020, le rapport affirme que la Russie et la Chine représentent les principales sources de cybercrimes pour interférer dans les élections. Le rapport démontre que Taiwan, les Etats-Unis et l’Angleterre représentent les principales victimes de ces cyberattaques.
Concernant Taiwan, la présidente Tsai Ing-wen (蔡英文) et son parti démocrate progressiste constituent les principales cibles d’attaques. Selon le rapport, le gouvernement chinois a lancé une ingérence de nature cybercriminelle dans les élections présidentielles et législatives de Taiwan en 2012 et 2020 et dans les élections locales en 2018.
Selon cette recherche, les cyberattaques peuvent interférer dans les actions de vote à l’étranger comprenant le lancement des attaques par déni de service des sites d’inscription des élections ou de vote développés par des gouvernements étrangers. Les attaques de hameçonnage ou désinformation représentent deux autres modes d’attaques couramment utilisés.
Selon le rapport de l’ASPI, en plus des cybercrimes venant de la Russie ou de la Chine, l’Iran et la Corée du Nord ont également été des sources d’attaques visant à interférer dans plusieurs élections étrangères en 2019 et 2020. Ces quatre pays ont d’ailleurs tous lancé des cybercrimes visant l’élection présidentielle américaine de 2020.