En ce mois de janvier 2021, les premières estimations statistiques concernant l’année 2020 commencent à sortir. Une des statistiques régulièrement observées avec attention reste celle des naissances. En effet la baisse continue de la natalité année après année est un problème. Pourtant ces dernières années les chiffres étaient plutôt stables, avec une légère baisse continue depuis le pic en 2015 à plus de 213 598 naissances passant depuis à 177 767 naissances en 2019.
En 2020, de janvier à novembre, le nombre de naissances établies est de 147 702 nourissons, avec une prévision pour le mois de décembre à moins de 20 000 naissances, les autorités donnent une estimation à 164 000 nouveaux-nés ce qui représente le nombre de naissances le plus bas à Taiwan, battant l’ancien triste record de l’an 2010 à 166 886 naissances.
Plus dans le détail, le ministère de l’Intérieur indique que le mois de novembre a été le plus fertile de l’année avec 14 656 naissances sans compter le mois de décembre.
C’est le deuxième mois consécutif que les naissances augmentent par rapport au nombre de naissances du même mois de l’année précédente, avec une augmentation au mois d’octobre de 489 naissances par rapport à octobre 2019 et de 515 naissances par rapport à novembre 2020. Certains attribuent ces chiffres à la pandémie de Covid-19, sachant que les naissances depuis octobre correspondent à une conception aux alentours de janvier 2020 pour les naissances allant à leurs termes.
Le ministère de l’Intérieur préfère voir le côté négatif des chiffres de cette année avec une baisse totale de 29 519 naissances sur la période de janvier à novembre 2020 en comparaison de la même période en 2019.
Un autre indicateur relatif est celui du taux de croissance démographique négatif pour la première fois atteint avec déjà 157 948 décès déjà enregistrés entre janvier et novembre représentant un déficit de naissances de 10 246 personnes. Il s’agit d’un déficit qui cependant correspond aux estimations faites par les démographes taiwanais et qui risque de se creuser de manière prononcée dans les années avenir. Est-ce que l’effet Covid-19 retardera un peu cette tendance ? Les spécialistes n’y croient pas vraiment.
