
Un litige juridique sur le droit de chasse pour les communautés aborigènes a été entendu hier à la Cour constitutionnelle, qui annoncera la date de son interprétation sur l’affaire d’ici à un mois.
L’affaire a remonté à 2013 avec la condamnation de Tama Talum, un aborigène Bunun, à trois ans et demi de prison pour avoir tué un muntjac de Reeves et un saro de Formose pour la consommation personnelle de sa famille.
Après avoir rejeté une première fois sa demande d’appel en 2015, la Cour suprême a finalement accordé un appel extraordinaire en 2017, autorisant que le cas fasse l’objet d’une interprétation par la Cour constitutionnelle.
Mais la question se pose du droit de chasse pour les communautés aborigènes, la chasse étant une partie importante de leur culture, mais aussi de l’ équilibre entre la protection de ces cultures et la protection de la vie sauvage, inscrite dans la Constitution taiwanaise.
La commission de l’agriculture a rappelé que l’article 21-1 de la loi sur la conservation de la nature indiquait que les aborigènes devaient demander l’autorisation avant de chasser pour des motifs culturels en raison du besoin de prevenir contre la surchasse.
Le ministère de l’Intérieur, quant à lui, a rappelé les limites fixées aux types d’armes autorisées pour la chasse aborigène, tandis que les demandeurs ont aussi souligné que la protection de la culture de la chasse aborigène est protégée par la Constitution.