
L'Association taïwanaise des droits de l'homme accuse le comté de Miaoli de mener une politique discriminatoire envers les travailleurs migrants en interdisant ces derniers de sortir de chez eux, sauf pour se rendre sur leur lieu de travail.
Une mesure prise après que des foyers de contamination ont récemment été identifiés dans quatre usines du comté de Miaoli et que presque 400 cas positifs au Covid-19 ont été confirmés, dont 80% sont des travailleurs migrants.
L'association estime que le gouvernement local considère tous les travailleurs migrants comme des cas potentiels, sans prendre en compte la différence de situation des travailleurs puisqu'une partie des travailleurs n'ont pas été déclarés cas-contacts.
Une discrimination selon l'association puisque des Taïwanais ont aussi été contaminés dans ces mêmes usines mais que l'interdiction ne concerne que les travailleurs migrants.
Une mesure qui affecte aussi, selon l'association, plus de 7000 familles taïwanaises qui emploient des aides à domicile étrangères qui ne peuvent plus, depuis cette interdiction, sortir pour faire les courses ou autres tâches quotidiennes pour elles ou leur employeur.
Hier en conférence de presse, le vice-commandant du Centre de commandement de lutte contre les épidémies (CECC) n'a pas dit si l'ordre serait révoqué comme cela a déjà été fait récemment lorsque des gouvernements locaux ont pris des décisions sortant de leur champ de compétence.
Le CECC s'est contenté de rappeler que le comté de Miaoli pouvait seulement faire appliquer des mesures entrant dans le cadre de l'alerte nationale de niveau 3. Le chef du comté de Miaoli Hsu Yao-chang(徐耀昌) a répondu aujourd’hui que cette restriction s’imposait compte tenu de la propagation rapide du Covid-19 à Miaoli et plus précisément chez les travailleurs migrants.