L’Institut Thomas More a organisé hier un colloque sur le thème de l’expansion territoriale chinoise intitulé « Du Japon au Vietnam en passant par Taïwan. Quelle stratégie pour le Européens face aux revendications territoriales chinoises ? »
Sont intervenus l’universitaire taiwanais Hung Rui-min (洪瑞閔), Laurent Amelot, chercheur associé à l'Institut Thomas More, ainsi que le commandant Hugues Eudeline, spécialiste de la Chine maritime, pour analyser les ambitions chinoises en termes d’expansion dans la mer de Chine méridionale ainsi que le rôle de Taiwan dans la région.
A l’issue de ce colloque, le groupe de réflexion a publié un rapport (note 49) préconisant un « réengagement politique des Européens face à la politique agressive de la Chine populaire dans les mers de Chine » afin de garantir la sécurité des routes commerciales critiques.
Le rapport propose ainsi une action européenne en quatre temps : « créer une communauté de valeurs démocratiques » en y associant Taiwan, « asseoir une autonomie stratégique » en favorisant les partenariats renforcés, « restaurer la logique des noyaux durs » et enfin « mutualiser et pré-positionner des forces navales dans l’Indo-Pacifique » en organisant des opérations de liberté de navigation.
Le représentant taïwanais en France François Wu (吳志中), présent au colloque, a demandé à Hugues Eudeline de ne pas utiliser le terme de « réunification » mais plutôt celui d’« intégration » pour évoquer l’ambition de la Chine puisque, comme l’a fait remarquer François Wu, Taïwan n’a jamais appartenu à la République populaire de Chine et l’utilisation du terme « réunification » risque de faire tomber ceux qui l’emploient dans le piège de la propagande chinoise.
