
Deux parlementaires américains ont écrit hier au secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, demandant au département d’Etat de rester sur ses gardes concernant d’éventuelles interférences chinoises à Haïti. Une initiative qui intervient après l’assassinat, la semaine dernière, du président haïtien Jovenel Moïse.
Dans leur lettre au secrétaire d’Etat, les deux représentants Scott Perry et Tom Tiffany se disent inquiets des potentiels effets de l’assassinat sur la stabilité de Haïti et de la région, ainsi que des « portes » que cela pourrait ouvrir sur des interférences par la République populaire de Chine.
La lettre ajoute que la Chine cherche constamment des opportunités pour faire pression sur les pays alliés de Taïwan, et rappelle l’irruption de 11 hommes armés dans l’enceinte de l’ambassade taiwanaise à Port-au-Prince, le lendemain de l’assassinat. Un événement qui, selon les deux parlementaires, soulève des « préoccupations sérieuses » concernant des « troubles provoqués par la Chine en Haïti », et plus précisément sur les efforts de Pékin d’exploiter le chaos actuel dans le but de s’implanter durablement dans les Caraïbes.
Enfin, les parlementaires ont demandé au département d'État d’agir afin d’assurer le maintien des relations diplomatiques entre Taïwan et ses alliés et de contacter leurs homologues en Haïti ainsi qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes, où Taïwan dispose encore de quelques alliés diplomatiques, et de leur rappeler l’importance de résister aux propositions chinoises et de maintenir leurs liens avec Taipei.