
Plusieurs organisations dont Amnesty International et l’association taïwanaise pour les droits de l’homme ont tenu une conférence de presse ce lundi devant le parlement sur les « disparitions forcées internationales ». Le cas de Lee Ming-che (李明哲), condamné en Chine depuis le 28 novembre 2017 à une peine de 5 ans de prison et 2 ans de perte de ses droits civiques pour subversion contre l’Etat a été évoqué.
En avril 2022, la peine arrivera à terme, les associations, aux côtés de la femme de l’activiste emprisonné, appellent les autorités chinoises à informer sur la date de sortie du Taiwanais.
Eeling Chiu (邱伊翎), secrétaire générale de la branche taiwanaise d’Amnesty International, a évoqué ce lundi sa crainte qu’après les 5 ans d’emprisonnement, la perte des droits civiques de deux ans soit appliquée et que le fait de ne pas annoncer la fin de la sentence était inquiétant :« Selon notre analyse du droit pénal et de la procédure pénale chinois, Lee Ming-che devrait avoir purgé l’intégralité de sa peine d’incarcération très prochainement. Selon la loi chinoise, en avril de l’année prochaine, il devrait être libéré. »
Chang Chi (張馳 transcription phonétique), vice-président de la Fondation de réforme judiciaire a expliqué que selon le code pénal chinois, l’exécution de peine concernant la révocation de droits civiques doit commencer après l’emprisonnement. Par ailleurs, selon les réglementations chinoises d’entrée et de sortie du territoire, les personnes qui n’ont pas exécuté l’intégralité de leurs peines ne peuvent pas quitter la Chine. Chang Chi appelle le gouvernement taïwanais à négocier avec la Chine pour éviter que Lee Ming-che ne soit victime de restrictions inutiles après l'expiration de sa peine et qu’il puisse rentrer à Taïwan à sa sortie de prison.