Jusqu’en 2020, le pomelo cultivé à Taiwan s’exportait traditionnellement vers la Chine. En 2016, 99% des exportations taiwanaises étaient destinées au pays le plus peuplé du monde. En 2020, Taiwan a réussi à exporter de nouveau vers un autre pays de la région qui le boudait depuis 20 ans : le Japon.
Ces dernières années les exportations vers la Chine qui ne représente plus que 77% de l’ensemble des exportations taïwanaises des pomélos. En 2018 les exportations de pomelos s’élevaient à plus de 3300 tonnes, en 2020 la barre des 5000 tonnes est dépassée avec un total de 5 142 tonnes atteintes. Cette année, l’objectif initial de 5 500 tonnes est déjà dépassé en août, puisque les exportations taiwanaises ont déjà atteint plus de 5800 tonnes.
Le directeur du bureau Agro-alimentaire (COA), Hu Jong-I (胡忠一), a expliqué néanmoins les difficultés de l’exportation vers le Japon : « Il faut que la température soit inférieure à 1°c. Pour cela il faut insérer une sonde thermale jusqu’au coeur du fruit puis faire baisser la température sous les 1°c pendant 12 jours. La procédure intermédiaire est laborieuse, en amont il faut que les producteurs sachent vers quel pays le fruit sera exporté. Pendant la production il faut qu’ils fassent attention à la gestion de l’espace de culture. Concernant les engrais, leur utilisation doit également correspondre aux conditions d’exportation vers le pays de distribution. Donc pendant toute la production, l’arboriculteur doit être très vigilant. »
Hu Jong-I a ajouté que la culture de ces agrumes, bien qu’avec un rendement relativement faible, est d’une qualité exceptionnelle. Cela est principalement la conséquence de la sécheresse de début d’année où tout le goût du fruit se forme, le rendant très sucré, puis les bonnes pluies de juin-juillet ont permi de leur faire prendre en volume.