
Cela fait déjà 24 ans que les 60 avions Mirage 2000, achetés en 1992, sont en service dans l’armée de l’air taïwanaise. Face aux intimidations des chasseurs chinois pénétrant presque quotidiennement dans la zone d'identification de défense aérienne (ADIZ) de Taïwan depuis des mois, les Mirage 2000 ont dû multiplier leurs vols pour intercepter les intrus, ce qui a contribué à accélérer l’épuisement des appareils.
Sans préciser sa source, la chaîne publique taïwanaise PTS a récemment révélé que pour amélirorer la maintenance des Mirage 2000, l’armée de l’air de Taïwan aurait signé un accord avec le groupe Dassault pour un soutien technique sur cinq ans. Le montant de cette affaire s’élèverait à plus de 24 millions d’euros. Selon cet accord, le fabricant français devrait envoyer ses ingénieurs à Taïwan pour soutenir directement les techniciens locaux, alors que jusqu’ici Dassault se contentait de fournir à son client des pièces de rechange.
Interrogé par PTS, le porte-parole de l’armée de l’air Chen Kuo-hua (陳國華) a refusé tout commentaire. Pour sa part, le député Wang Ting-yu (王定宇), de la commission parlementaire des affaires militaires, a estimé que cet accord devrait permettre de faire passer de 60 % à 75 % la fiabilité des installations et des armes en question.
A noter qu’en termes de dépenses, une mission d’un Mirage pourait représenter un coût de quelque 21 500 euros par heure, alors qu’il suffirait d’un peu plus de 12 000 euros pour un chasseur IDF, de fabrication locale, et à peine 8 000 euros pour un F-16 de fabrication américaine. Cette différence de dépenses aurait incité l’armée à considérer une mise en veille des appareils Mirage.