
Le 19 septembre dernier, la Chine a annoncé la suspension avec effet immédiat de l’importation des attiers et jamboses taïwanais en raison de la détection d’une sorte de cochenilles dans les fruits. A la suite de cette interdiction, la commission ministérielle des affaires continentales a exigé des preuves scientifiques de la part de la Chine, faute de quoi, Taïwan envisagerait de recourir au mécanisme de règlement des différends de l’organisation mondiale du commerce (OMC).
Le vice-président de la commission Chen Junne-jih (陳駿季) a indiqué que les cochenilles détectées par la douane chinoise sont des sources de maladies à faible risque, par conséquent, selon la pratique internationale, les fruits peuvent être traités directement sur place puis importés. La commission a d’ailleurs déjà présenté des méthodes d’amélioration de la gestion des champs à la Chine à ce propos. Or, Taïwan n’a toujours pas eu de réponse de la Chine.
Aujourd’hui à l’issue d’un rapport au Parlement sur l’exportation des fruits taïwanais, Chen Junne-jih a déclaré que l’île espérait toujours parvenir à une négociation avec la Chine via la plateforme technique. Néanmoins, si aucune avancée n’est réalisable dans ce cadre, Taïwan présentera le dossier à l’OMC d’ici la mi-octobre : « La réunion sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) de l’OMC ne s’organise que sur la base d’un agenda régulier. La prochaine réunion aura lieu début novembre. Par conséquent, nous allons présenter notre dossier avant la mi-octobre. Tous les documents nécessaires sont déjà réunis et, en fonction de l’agenda de réunion SPS, nous présenterons le dossier à temps pour qu’il soit traité début novembre. »
Cette année, ce sont trois types de fruits taïwanais que la Chine interdit à l’importation : les ananas, les attiers et les jamboses, en raison de la présence de cochenilles.