
Le ministre des Transports Wang Kwo-tsai (王國材) a déclaré hier que son ministère allait proposer une révision de la législation afin d'introduire des peines plus sévères en cas de conduite en état d'ivresse. Une réforme censée, selon le ministre, réduire le nombre d'accidents causés par l'alcool au volant.
Des propos qui interviennent après une série de nouveaux accidents causés par l'état d'ébriété d'automobilistes ou de conducteurs de deux roues, et notamment la mort, le 26 décembre, d'une femme et de son enfant heurtés sur un passage piéton par un conducteur ivre multirécidiviste.
Parmi les propositions, étendre la confiscation du véhicule après un accident causant la mort ou une blessure grave aux conducteurs commettant leur première offense, cette disposition étant pour l'instant réservée aux récidivistes.
Le ministre a aussi évoqué la possibilité d'étendre la période de référence pour calculer les récidives, faisant passer la période à 10 ans contre 5 actuellement.
Wang Kwo-tsai a aussi proposé de renforcer l'amende prévue pour les passagers d'un véhicule conduit par un conducteur en état d'ébriété, qui pourrait passer de la fourchette actuelle de 600 à 3000 dollars taiwanais (18 à 90 euros) à une fourchette de 3000 à 15 000 dollars (environ 90 à 480 euros).
La législation taïwanaise prévoit une peine maximale de deux ans pour conduite en état d'ivresse, une peine qui passe à trois à dix ans en cas d'accident mortel. Une législation qui a, semble-t-il, permis de réduire les accidents mortels causés par une conduite en état d'ivresse puisque Taiwan en a enregistré 289 en 2020, soit une forte baisse par rapport aux 399 décès de 2016 ou même aux 909 de 2011.