
L’Academia Sinica a aujourd'hui défendu, à travers un post Facebook, le chercheur Wu Rwei-ren, qui a récemment été accusé par le Ta Kung Pao, un média hongkongais pro-Pékin, d’avoir violé la loi de sécurité hongkongaise.
Chercheur associé au sein de l’Institut d’histoire taïwanaise de l’Academia Sinica, Wu Rwei-ren a publié en 2020 un article en chinois dans The Reporter, un article en soutien au mouvement de contestation à Hong Kong intitulé « Pour une révolution non finie ».
Une publication qui a valu au chercheur de remporter, en 2021, un prix délivré chaque année depuis 1995 par le Club des correspondants étrangers à Hong Kong et l’ONG Amnesty International, qui a depuis fermé ses locaux de Hong Kong.
Le Ta Kung Pao a accusé Wu Rwei-ren d’avoir « incité à la haine envers le pays » dans son article, d'être un « agent de l’indépendance taiwanaise » et d'être coupable de subversion du pouvoir d’Etat et de sécession, des chefs d’accusation qui sont punis d’une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison selon la loi de sécurité nationale.
L’Academia Sinica a défendu le chercheur et sa liberté d’expression, déclarant respecter l’indépendance académique et les valeurs universelles de liberté et de droits de l’homme, et encourageant les chercheurs à promouvoir ces valeurs. L’institution taïwanaise a aussi appelé la communauté académique internationale à sauvegarder les droits politiques et démocratiques.