Le représentant japonais à Taïwan a de nouveau appelé les autorités taïwanaises à lever l’interdiction touchant l'importation de produits alimentaires provenant des régions japonaises touchées par la catastrophe nucléaire de Fukushima, en mars 2011.
Une interdiction qui concerne aussi les produits alimentaires dont une partie provient des régions concernées, à savoir cinq préfectures japonaises, qui sont selon Tokyo, totalement sans danger pour les consommateurs.
Mais la réouverture des frontières à ces produits est une option hautement impopulaire au sein de la population taïwanaise, qui s’est prononcée à 78 % pour le maintien de l’interdiction lors d’un référendum en novembre 2018. Ainsi, la question continue de faire l’objet de frictions commerciales entre les deux pays depuis des années, puisque la levée de l’interdiction rapprocherait sans doute le gouvernement taiwanais de son objectif d’intégrer le CPTPP, un vaste accord international de libre-échange dans lequel le Japon a le pouvoir d’opposer le véto pour l’entrée de chaque nouvelle partie.
Aujourd’hui, lors de la cérémonie d’inauguration des discussions économiques et commerciales annuelles entre les deux pays, qui se tiennent en ligne cette année, le président de l’Association des échanges Japon/Taïwan, Mitsuo Ohashi, a exhorté le gouvernement taiwanais à reconsidérer la mesure d’interdiction.
Mitsuo Ohashi a sous-entendu que Taïwan devrait suivre l’exemple des Etats-Unis et de l’Union européenne, et traiter de la question « en accord avec les preuves scientifiques et les standards internationaux ».
Le président de l’Association des relations Taïwan-Japon Chiou I-jen (邱義仁), qui dirige la délégation taïwanaise dans les discussions, a exprimé le désir de Taiwan d’intégrer le CPTPP : Son 0111 B5 « Taiwan a une importance clé dans la chaîne d’approvisionnement globale et le commerce international. Après tout, si Taiwan peut rejoindre le CPTPP, il apportera beaucoup plus d’importance et de visibilité à l'accord sur le plan du commerce mondial. Nous espérons que les deux parties débuteront rapidement un dialogue constructif concernant l’intégration de Taiwan dans l’accord, afin d’étendre le spectre des relations économiques et commerciales entre Taiwan et le Japon. »
Toutefois, Chiou I-jen a nié le fait que le Japon faisait pression sur Taïwan et s’est contenté de dire qu’il n’y avait pas de calendrier pour résoudre la question, et que le gouvernement se baserait sur le principe de protection de la santé des Taïwanais.