
Dans les plantes les plus modifiées génétiquement, toutes sont largement consommées par des êtres vivants comme le colza, le maïs, la betterave à sucre et l’une des plus consommées à Taïwan : le soja.
La Commission ministérielle de l’Agriculture a annoncé ce lundi le lancement d’une « alliance taïwanaise stratégique de l’industrie du soja ». L’objectif de cette alliance est principalement de promouvoir le soja non-OGM produit localement avec un objectif précis : tripler en cinq ans la surface de production actuelle.
La conjoncture commerciale post-Covid pousse Taïwan à réétudier sa stratégie d’importation des denrées indispensables, et le soja, avec les frais de transport, pèse lourd dans la balance commerciale taïwanaise.
Pour cette raison, le bureau agroalimentaire de la Commission ministérielle de l’Agriculture a invité les professionnels taïwanais de l’industrie du soja à se joindre à cette alliance. Les motifs pour justifier ce changement sont multiples selon le directeur de la commission, Chen Chi-chung (陳吉仲), que ce soit le prix du transport, l’impact climatique ou encore la santé des Taïwanais, produire plus localement semble être le bon chemin. En termes de quantité Chen chih-chung, explique les objectifs : « L’ensemble des 23 millions de Taiwanais consomment le soja et ses produits transformés. Cela représente entre 230 000 et 250 000 tonnes par an. 97% de ce soja est importé alors que le soja n’est cultivé que sur 3 000 hectares à Taïwan. Aujourd’hui, pour que nos consommateurs puissent consommer plus de soja local, nous espérons pouvoir augmenter notre production à 10 000 hectares de culture à court terme. Cela veut dire que sur la consommation annuelle d’un Taiwanais de 10 kilos de produits à base de soja, 1 kilo pourrait être de production locale.»
Le projet est donc d’atteindre plus de 10 000 hectares en moins de 5 ans sur le sol taiwanais.