Le comité spécial pour la lutte contre l’ingérence étrangère dans les processus démocratiques en Union européenne (INGE), rattaché au Parlement européen, a voté le 25 janvier un rapport sur la menace des régimes autoritaires. Ce rapport, approuvé par 25 voix contre 8 et une abstention, a révélé que ni les gouvernements ni les populations européennes ne s’étaient rendus compte de la gavité des actes de malveillance menés par des régimes autoritaires étrangers, notamment par la Chine et la Russie. Selon le rapport, par manque de mesures de protection, les infrastructures européennes font facilement l’objet des cyberattaques.
Le document indique par ailleurs que certains régimes autoritaires étrangers auraient engagé des personnalités politiques européennes pour émettre des messages en leur faveur. Selon INGE, les pays membres de l’UE auraient du mal à endiguer cette influence basée sur la propagande en raison de leur manque de coordination. L’eurodéputée Sandra Kalniete, en charge de la coordination de l’enquête, a appelé à palier les lacunes de la coopération le plus tôt possible. Le comité a conseillé aux pays concernés d’améliorer leurs mesures de protection en les invitant à collaborer avec Taïwan. Le comité, qui a organisé une visite à Taïwan en décembre dernier, a évoqué dans son rapport les contremesures prises par les secteurs publics et privés taïwanais face aux cyberattaques et à la désinformation chinoises. Le rapport fera l’objet d’un vote au sein du Parlement européen en mars prochain.
