
Taiwan est un des derniers pays qui refuse l’importation de produits alimentaires originaires des alentours de la centrale nucléaire de Daiichi. Le parti d’opposition, le Kuomintang (KMT), a encore affirmé récemment sa ferme opposition au fait que le gouvernement envisage de laisser entrer ces produits. Les raisons invoquées par le KMT sont la préservation des intérêts et droits des citoyens mais il se dit surtout inquiété de la santé de ses concitoyens en accusant le parti démocrate progressiste (DPP), actuel parti au pouvoir, de vouloir se servir des questions scientifiques sur le sujet à des fins politiques.
Le président du Parlement, Yu Shyi-kun (游錫堃), a déclaré ce lundi qu’aucune discussion sur la levée de l’interdiction des produits importés de Fukushima n’avait lieu pour le moment au sein du Parlement. Il a néanmoins rappelé que le gouvernement taiwanais et les autorités compétentes se calquaient généralement sur les critères internationaux pour prendre leurs décisions. Selon lui, la reflexion du gouvernement tourne autour de trois conditions pour autoriser l’importation des produits japonais venant de la zone sinistrée en 2011. Ces conditions sont les critères internationaux, les preuves scientifiques et la santé publique, il explique : « Nous devons discuter pour répondre à ces trois conditions. Que ce soit le KMT ou les autres parlementaires, personne ne s’oppose à ces conditions qui se reposent des critères internationaux. Les preuves scientifiques sont également là, il n’y a pas de débat scientifique à avoir, c’est très objectif. Quant à l’opinion publique, chacun soutient son parti et chaque parti prend en considération l’avis de ses supporters, c’est sur cela qu’il faut discuter et expliquer. »
Récemment le gouvernement a également confirmé qu’aucun agenda n’était confirmé pour le moment en ce qui concerne la levée partielle ou complète de la restriction concernant les produits alimentaires en provenance de Fukushima.