Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français (PCF) à l'élection présidentielle de 2022, a de nouveau dû répondre à une question concernant Taïwan, cette fois sur le plateau de la chaîne BFMTV.
En réponse à la question si, éventuellement élu, il préserverait l’indépendance de Taïwan menacé par la Chine, il a répondu « préserver la politique de la France depuis de Gaulle et s’inscrire dans les pas de tous ceux qui l’ont suivi, y compris le président actuel, ne reconnaître comme l’ONU, comme l’Union Européenne, qu’une seule Chine. » Revenant au risque de tensions militaires, il a ajouté: « nous ferons très attention à ce que la Chine n’aille pas empiéter et ne vienne pas demain attaquer cette île qui a ses propres revendications. »
Fabien Roussel a été critiqué pour ses précédentes déclarations dans l’émission C dans l’air diffusée sur France 5, où il avait déclaré que Taïwan faisait partie de la République populaire de Chine (RPC) et devrait respecter le principe « un état, deux systèmes. » Remus Chen (陳立國), chef du département des affaires européennes du ministère des Affaires étrangères (MOFA), avait alors rappelé que depuis sa fondation en 1949, la RPC n'avait jamais gouverné Taïwan un seul jour.
Le représentant taïwanais en France, François Wu (吳志中), a posté un message sur sa page Facebook avec l’extrait de l’interview du candidat, ajoutant que Fabien Roussel, a révisé sa déclaration après avoir publiquement et incorrectement décrit le statut international de Taïwan. Pour François Wu, ce qui peut faire changer les déclarations de Fabien Roussel est surtout l'interrogation et la pression de l'opinion publique française. Cela montre que les opinions de Fabien Roussel sont très différentes des perceptions dominantes en France, et cela relève également d’un changement de vision de la France sur Taïwan.
Le représentant Taïwanais en France a également souligné que l’apparition de questions relatives à Taïwan souligne que différents milieux en France attachent désormais une grande importance au problème taïwanais, ce qui incite les animateurs à poser des questions relatives.
