
Le conflit ukrainien a certainement rappelé aux Taïwanais que la menace militaire qui pèse sur leur île est plus réelle et possible qu’ils ne l’imaginaient. C’est également le cas pour les représentants politiques autant nationalement que localement. Dans ce cadre, le gouvernement taïwanais a demandé aux collectivités locales de faire un état de leur préparation en cas de raid aérien, notamment l’état des bunkers et des refuges sur le territoire. Le maire de Taipei, Ko Wen-je (柯文哲), a ainsi fait le point sur le niveau de préparation de sa municipalité en cas d’offensive.
Dans cet état des lieux, il a souligné que Taipei n’avait pas fait d’exercices de défense aérienne depuis plusieurs décennies. L’an passé, en raison de la pandémie, les exercices planifiés ont été annulés, Ko Wen-je a donc assuré que des exercices à grande échelle auront lieu cette année. Dans le cadre des exercices nationaux Wan-An, la mairie prévoit des exercices anti-aériens avec la formation des écoliers aux procédures à suivre pour trouver refuge en cas de bombardement.
Le maire de Taipei a déjà informé le bureau du service militaire, ceux de la police et des sapeurs-pompiers de préparer de tels exercices pour cette année.
Il a également réagi aux récentes comparaisons entre Taïwan et l’Ukraine. Même s’il admet certaines similarités, il estime qu’en raison de son industrie des semi-conducteurs, la valeur stratégique de Taïwan est plus importante pour les Etats-Unis. Néanmoins, si Taïwan doit tirer une leçon du conflit ukrainien, c’est que le pays ne peut compter que sur lui-même pour se défendre.