Une équipe de l’Academia Sinica, le prestigieux institut taïwanais de recherche, a conçu un moyen de fixation biologique du dioxyde de carbone sans cellule qui pourrait potentiellement accélérer le processus par lequel les plantes et autres organismes vivants capables de fixer le carbone à grande échelle éliminent le dioxyde de carbone de l'atmosphère terrestre.
Les chercheurs de l’Institut de chimie biologique ont ainsi découvert que l’absorption du carbone par les organismes photosynthétiques et lithoautotrophiques constituait un moyen efficace de réduire les effets du changement climatique.
Or, étant donné que la structure cellulaire des organismes trouvés dans la nature limite la vitesse à laquelle ils peuvent absorber le carbone, l’équipe de recherche a entrepris de créer une méthode sans cellule visant à reproduire le même processus à un rythme plus rapide.
Les résultats des expérimentations réalisées dans des conditions de laboratoire ont fait état d’une absorption du carbone par le système synthétique aussi rapide, voire plus rapide que les organismes photosynthétiques et lithoautotrophiques.
Présentant les fruits de leurs sept années de recherche, laquelle a été publiée dans la revue internationale Nature, les chercheurs taïwanais ont également indiqué que les systèmes synthétiques de fixation du carbone tels que celui qu’ils ont développé pourraient s’avérer essentiels pour atteindre les objectifs mondiaux 2050 de réduction des émissions carboniques en aidant au développement de nouvelles technologies d’absorption et de stockage du carbone.
