
La guerre en Ukraine rappelle à Taïwan l’équilibre fragile sur laquelle repose la paix interdétroit mais aussi les risques de pillages et d’appropriation des œuvres dans les musées. Dans ce cadre, face aux attaques russes, le musée national Andrey Sheptytsky de Lviv, a mis à contribution l’ensemble de ses employés pour emballer, ranger et répertorier l’ensemble de ses œuvres tout en préparant l’évacuation des reliques les plus significatives sans encore savoir où serait l’endroit le plus sûr pour les entreposer.
Afin d’étudier les capacités de Taïwan à de telles opérations, la commission de l’éducation du parlement taïwanais a auditionné ce lundi le conservateur du musée national du Palais, Wu Mi-cha (吳密察). Les parlementaires ont ainsi questionné le conservateur concernant les mesures spécifiques en cas d’attaque militaire et notamment de bombardement, l’entreposage dans un lieu sûr des collections qui comptent plus de 700 000 pièces ou encore de la question de l’anticipation nécessaire pour organiser les mesures de sécurité.
Wu Mi-cha a confirmé que le musée du Palais avait déjà opéré des exercices en cas d’inondation, d’incendie ou de tremblement de terre, mais qu’aucun exercice n’avait encore été réalisé concernant des raids aériens même si les mesures sont déjà prévues dans les points essentiels d’intervention d’urgence du musée. Ces points essentiels d’intervention d’urgence n’ont d’ailleurs pas indiqué le lieu d’entreposage en cas de guerre. Wu Mi-cha s’est engagé à élaborer un plan d’urgence en cas de situation de guerre d’ici trois mois et mettra en place un exercice d’entrainement durant le mois de juillet.
Un des parlementaires a également suggéré que les musées taïwanais se rapprochent du conseil international des musées (ICOM) notamment pour apporter leur soutien aux musées ukrainiens.