
La Commission nationale des droits humains a récemment rendu un avis d'évaluation indépendant sur le deuxième rapport national de la Convention relative aux droits de l'enfant. Dans ce rapport, la commission constate notamment que le nombre de suicides chez les mineurs augmente d'année en année. Dans le rapport d’enquête 2018-2019 du Yuan de contrôle sur les suicides en milieu scolaire, il a été constaté que près de 70% des cas de suicide n’avaient pas eu recours aux consultations au sein d’un établissement scolaire. Une autre étude sur l’automutilation en milieu scolaire avait constaté que seulement 6% des cas de suicide avaient eu recours d’assistance en dehors de l’école alors que cette proportion est de moins de 2% chez les enfants qui se mutilent. Le rapport expose que les deux principales raisons de suicide en milieu scolaire sont la dépression et le manque d’adaptation au rythme et à la vie scolaire.
La commission nationale des droits humains a souligné que dans le cadre du harcèlement scolaire, 95% du harcèlement de la part des enseignants était un harcèlement verbal. Alors que le harcèlement entre élèves était surtout un phénomène visant des enfants dans des groupes minoritaires, par exemple, les minorités sexuelles ou de genres ou les enfants handicapés.
En ce jour de la fête des enfants, la commission nationale des droits humains a ainsi exhorté le gouvernement à faire face aux problèmes croissants d'intimidation verbale et de violence psychologique en prenant des mesures préventives dès que possible telles que former les enseignants à améliorer leur méthode de gestion de classe et de promouvoir les expériences de justice réparatrice scolaire ou de gestion de situation d'harcèlement.
En outre, afin de mettre en application la Convention relative aux droits de l'enfant (CDE), la commission suggère de modifier la loi d'application de la CDE dès que possible pour clarifier le contenu du mécanisme de suivi des droits de l'enfant et de mettre en place un organe institutionnel pour le contrôle des droits de l’enfant et des unités spécialisées dans les droits des enfants et des adolescents.
Yeh Ta-hua (葉大華), une membre de la commission, a déclaré : « Il devrait y avoir une unité spéciale pour les enfants et les adolescents. Cela devrait être activement discuté par les ministères concernés. Le Japon vient d’établir par exemple son organe institutionnel sur le sujet. Nous devons également réfléchir en fonction de notre époque. Nos attentes sont celles qui sont régulièrement rappelées par l’UNICEF à de nombreux pays concernant les droits des enfants, celles d’un investissement dans les droits des enfants qui représentent les générations du présent et du futur de notre pays. »
En outre, il a également été souligné que les psychologues scolaires sont toujours responsables de beaucoup de travail administratif. De plus, le ministère de l'Éducation devait faire une évaluation quinquennale des effectifs dans cette profession l’année dernière afin de pouvoir combler correctement les manques dans certains établissements et décharger administrativement les conseillers déjà en fonction.