
Taïwan se classe au 38e dans le classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), soit 5 places de mieux que l’an dernier.
L’organisation internationale à but non lucratif précise que Taïwan respecte généralement les principes de la liberté de la presse, mais ses journalistes souffrent d'un environnement médiatique très polarisé, dominé par le sensationnalisme et la recherche du profit.
La progression de Taïwan dans le classement, notamment du fait des évolutions des critères du classement de RSF, ne doit pas masquer les efforts encore à fournir pour améliorer la liberté de la presse dans divers domaines. Concernant le cadre légal, RSF souligne par exemple qu’au cours des dernières décennies, peu de mesures concrètes ont été prises par les gouvernements taïwanais successifs pour favoriser l'indépendance éditoriale des journalistes et encourager les médias à améliorer la qualité du débat public. La plupart des professionnels travaillent sous la pression de leur conseil d'administration et ne peuvent compter sur une protection juridique efficace pour refuser des demandes contraires à l'éthique journalistique.
RSF cite une étude de Reuters indiquant que les Taïwanais ont l'un des niveaux de confiance dans les médias les plus bas parmi les démocraties, se classant à la dernière place dans la région Asie-Pacifique avec un taux de confiance de seulement 33 %.
A noter que Taïwan se classe devant des démocraties telles que l’Australie (39e), la Corée du Sud (43e) ou encore le Japon (71e). La Norvège, la Suède et le Danemark sont en tête de ce classement tandis que l’Iran, l'Erythrée et la Corée du Nord le ferment. A titre d’indication, la France figure à la 26e position, les Etats-Unis à la 42e, Hong Kong à la 148e, la Russie à la 155e et la Chine à la 175e.