
Le ministère de la Culture a aujourd’hui présenté en conseil des ministres un rapport sur le plan de promotion des langues nationales, un plan de 30 millions de dollars taïwanais (963 000 euros) sur une durée de cinq ans.
Le plan propose une « promotion systématique de la transmission, de la revitalisation et du développement des langues nationales » auprès de différentes tranches d'âges et dans différents milieux : familial, sociétal et scolaire. Ce pour toutes les langues nationales de Taïwan.
Le Premier ministre Su Tseng-chang (蘇貞昌) a fait remarquer que pendant la période autoritaire de Taïwan, l’usage des langues maternelles avait été réprimé. Le chef du gouvernement a précisé que la politique linguistique se basait sur deux axes parallèles : dans un premier temps la promotion, la protection et de développement des langues nationales et, dans un second temps, l’amélioration du niveau d’anglais des Taïwanais.
Mais le porte-parole du gouvernement Luo Bing-cheng (羅秉成) a précisé que l’anglais n’aurait tout de même pas la même place que le chinois et ne deviendrait pas une langue officielle : « Nous ne voulons pas faire la promotion d’une politique bilingue chinois-anglais. Taïwan n'exige pas strictement qu’une grande partie des Taïwanais parlent deux langues de pays différents et l’anglais ne sera pas non plus notre langue officielle. Les élèves du primaire et du collège ont, à partir de 9-10 ans, des cours d’anglais toutes les semaines. Et dans certaines matières, les cours enseignés de manière bilingue sont uniquement encouragés. Le gouvernement n'exigera toutefois pas des professeurs d’enseigner les sujets tels que les maths et l’histoire totalement en anglais dans le cadre de l’éducation nationale.”.
Notons que le rapport du ministère de la Culture indique que toutes les langues nationales à Taïwan sont, sauf le chinois mandarin, menacées de disparition à des degrés divers.