
Le Kuomintang (KMT) a inauguré son nouveau bureau de liaison aux Etats-Unis après plusieurs années sans représentation à Washington.
Le président du parti d’opposition nationaliste, Eric Chu (朱立倫), qui effectue actuellement une visite de 11 jours aux Etats-Unis, a assisté hier à la cérémonie d’inauguration de la plaque du nouveau bureau, situé au plus haut étage d’un bâtiment de la la Pennsylvania Avenue, à Washington, au numéro 601.
Le nouveau bureau de représentation est dirigé par le chef du département des affaires internationales du parti, un certain Alexander Huang (黃介正), dont la mission est de rechercher le soutien de Washington pour « Taïwan, la République de Chine et la population taïwanaise ». Notons que le précédent bureau du KMT aux Etats-Unis avait été fermé peu de temps après l’arrivée de Ma Ying-jeou (馬英九), issu du KMT, à la présidence de Taïwan en 2008.
Eric Chu a déclaré que le KMT, un parti « pro-États-Unis, pro-démocratie et pro-paix » œuvrait pour la défense de Taïwan depuis sa fondation il y a plus d’un siècle.
Il faut rappeler que l'ancêtre du KMT, la Société pour le redressement de la Chine a été fondée en 1894 à Hawaï avant de fusionner dans le Tongmenghui en 1905, organisation qui deviendra ensuite le Kuomintang en 1912, sous l’égide de Sun Yat-sen (孫逸仙).
Plusieurs décennies plus tard, après avoir perdu la guerre civile face aux forces du Parti communiste chinois (PCC), le KMT a régné en parti unique à Taïwan, instaurant une régime autoritaire grâce à la loi martiale, qui fut levée en 1987.
Eric Chu s’est défendu de diriger un parti « pro-Chine », affirmant que le KMT était opposé à la pression militaire et économique exercée par la Chine sur Taïwan, et notamment à travers les incursions répétées de l’Armée de l’air chinoise dans la Zone d’identification de défense aérienne (ZIDA) taïwanaise.
Le président du plus vieux parti d’Asie a appelé les deux côtés du détroit à rechercher le dialogue et les échanges afin de cultiver des relations amicales et de trouver un terrain d’entente, dans le respect des différences.