
Après la suspension soudaine d’importation des ananas et des attiers taïwanais, la Chine vient d’interdire l’importation des mérous taïwanais. La commission ministérielle de l’agriculture a annoncé aujourd’hui que cette décision commerciale unilatérale avait pour conséquence directe pour Taïwan de se retrouver avec un surplus de 3 600 tonnes de mérous à vendre en 2022.
Lin Chia-jung (林家榮), directeur du bureau international de la commission de l’agriculture, a précisé que la vente de ces 3 600 tonnes de mérou ne pouvait pas dépendre uniquement du marché extérieur. La politique actuelle est de repousser la pêche de ces poissons et le stockage par congélation. L’objectif des exportations est de 300 tonnes pour cette année. Lin Chia-jung a précisé qu’en dehors du marché du monde chinois qui consomme des poissons en entier, la plupart des marchés étrangers préfèrent des filets de poissons. Par conséquent, la commission encourage les usines de transformation des aliments et de congélation à développer des filets de poisson et des produits de mérou en tranche, dans l'espoir de promouvoir ce poisson aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Australie, au Japon, en Asie du Sud-Est ou encore en Europe. La commission ministérielle de l’agriculture a en outre annoncé une subvention au transport pour les exportations des mérous.
Aujourd’hui, la chef de l’Etat Tsai Ing-wen (蔡英文) a inspecté la coopérative de pêche Yong An où elle a redit la colère de Taïwan: « Nous constatons que la Chine est incapable de respecter avec rigueur les normes du commerce international. Nous voyons qu’elle applique fréquemment des mesures soudaines et disproportionnées qui nuisent à la circulation de nos produits et au libre commerce. Pour nos exportateurs, c'est une sorte de préjudice, et c'est aussi une sorte de préjudice au libre-échange. »
Tsai Ing-wen a souligné que les mérous représentaient un élevage important pour Taïwan et que tous les acteurs concernés devaient agir afin de préserver le secteur.