
Le Taïwan Labour Front a invité l’Union sur la santé et la sécurité au travail, la députée DPP Wu Yu-chin (吳玉琴) et le professeur associé à la faculté de droit de l’Université nationale Chengchi Lin Chia-he (林佳和) à une conférence de presse pour réclamer ensemble l’examen rapide d’un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte.
Aujourd’hui est célébrée dans le monde la Journée internationale des lanceurs d’alerte, mais il n’existe pas encore de loi de protection des lanceurs d’alerte à Taïwan, poussant les ONG à demander au gouvernement de soumettre au plus vite un projet de loi à l’examen du Parlement.
La députée Wu Yu-chin a fait remarquer que le bureau de lutte contre la corruption du ministère de la Justice avait commencé à travailler, il y a dix ans déjà, sur un texte sur la protection des lanceurs d’alertes. Mais le Yuan exécutif n’a toujours pas approuvé le projet de loi.
Sun You-lian(孫友聯), le secrétaire-général du Taïwan Labour Front, a rappelé que Taïwan avait connu, dans le passé, de nombreux scandales financiers et alimentaires, affectant gravement la société. Il a précisé que les premières victimes étaient souvent les travailleurs, exposés de façon prolongée à des conditions de travail dangereuses.
Huang Yi-ling (黃怡翎), la directrice de l’Union pour la santé et la sécurité au travail, a ajouté que de nombreux secteurs pouvaient être concernés : « Je pense aussi à la sécurité des transports : toutes les précautions sont-elles bien prises pour garantir la sécurité ? Tout cela concerne aussi l’intérêt public, et beaucoup de secteurs sont potentiellement concernés. Il est impossible de dépendre uniquement des mécanismes de surveillance externe. Seules les personnes en interne savent vraiment ce qui se passe. »
Le professeur Lin Chia-he a fait remarquer qu’en Allemagne, l’idée d’une loi spéciale pour la protection des lanceurs d’alerte avait suscité une forte opposition pendant longtemps avant un changement d’approche il y a deux ans, et a appelé à un changement à Taïwan.