
De son vivant, le président Tchang Kaï-chek (蔣中正) a progressivement transmis à son fils Chiang Ching-kuo (蔣經國) son journal intime et ce dernier a également commencé à confier le sien à son fils Chiang Hsiao-yung (蔣孝勇) après son arrivée à la tête de l’Etat en 1978. Après le décès de Chiang Hsiao-yung, Chiang Fang Chih-yi (蔣方智怡), épouse de celui-ci, a signé en 2004 et 2005 des contrats sur 50 ans avec l’Université de Stanford des Etats-Unis pour la conservation des deux documents, aussi bien en papier qu’en microfilm, ainsi que d’autres objets personnels des deux anciens dirigeants politiques. Puis en 2013, Mme Chiang a signé un accord avec l’Academia Historia de Taïwan, cédant à cette institution gouvernementale la propriété des documents et des objets historiques des deux hommes. Mais plus tard, Chiang You-mei (蔣友梅), une petite fille de Chiang Ching-kuo, a contesté le droit de sa tante concernant les documents de son grand-père et de son arrière-grand-père et a demandé à la Justice de trancher sur la légalité de l’accord. En première instance, le tribunal a jugé que selon l’Acte de la gestion des documents historiques, les documents et les objets possédés ou produits par un président de la République durant son mandat doivent revenir à l’Etat et que, par contre, les documents et les objets qu’il possédait ou avait produit avant ou après ses fonctions n’appartiennent pas à l’Etat. Chiang You-mei a contesté ce jugement concernant le droit de propriété de l’Etat et a fait appel. Le tribunal a rejeté l’appel aujourd’hui. La partie plaignante peut encore faire appel.