Effrayés par les exercices militaires chinois à balles réelles menés autour de Taïwan, les pêcheurs taïwanais, bloqués dans leur port, attendent avec impatience la fin des manœuvres pour reprendre leurs activités.
Le média britannique BBC a rapporté que beaucoup de pêcheurs basés dans les environs de Keelung, un grand port de pêche du nord de Taïwan, avaient été conseillés par les Garde-côtes taïwanais de ne pas se rendre en mer pendant les exercices. Certains pêcheurs ont toutefois tenté de sortir en mer tout en évitant les zones d’exercices chinois pour tenter de profiter de la saison des calamars.
Dans le port de Su’ao, dans le nord-est de Taïwan, ce sont environ 200 bateaux de pêche qui ont décidé de ne pas risquer de sortie en mer suite aux exercices militaires chinois. La Su’ao Fishermen’s Association a estimé les pertes des pêcheurs à 50 millions de dollars taïwanais (environ 1,6 millions d’euros) pour trois jours. Mais les exercices devraient continuer jusqu’à lundi.
Les exercices de l’Armée populaire de libération empiètent en effet sur une zone où les pêcheurs de Su’ao se rendent régulièrement pour pêcher le maquereau, le Trachurus japonicus et le calmar totam.
Wu Feng-chun (吳逢春), un pêcheur à la tête d’une association de pêcheurs qui emploit cinq travailleurs migrants, a affirmé qu’il perdrait 6000 dollars taïwanais par jours (près de 200 euros) pendant les exercices.
