
Le quotidien américain Washington Post a publié le 4 août dernier un éditorial de l’ambassadeur chinois aux Etats-Unis Qin Gang (秦剛), dans lequel le diplomate prétend que selon la Déclaration du Caire de 1943, la souveraineté de Taïwan doit revenir à la République populaire de Chine (RPC).
Aujourd’hui, le même quotidien a publié un article de Chen I-hsin (陳以信), directeur du département des affaires d’outre-mer du Kuomintang, le principal parti d’opposition taïwanais, qui répond à l’ambassadeur chinois, l’accusant d’induire en erreur les lecteurs. Le directeur a rappelé que la Déclaration du Caire énonce en effet que les territoires chinois acquis par le Japon avant la seconde guerre mondiale doivent être rendus à la République de Chine. Chen I-hsin a souligné que cette République de Chine continuait à exister bel et bien à Taïwan, en ajoutant qu’elle n’avait jamais été gouvernée par la RPC.
Il a affirmé que la RPC ne pouvait aucunement justifier ses tirs de missiles qui ont survolé l’île de Taïwan. Selon le leader du KMT, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi ne représente pas un changement dans la politique d’une seule Chine du gouvernement américain, adoptée depuis la rupture diplomatique entre les Etats-Unis et Taïwan en 1979. Bien au contraire, d’après Chen I-hsin, la surinterprétation et les réactions excessives de Pékin concernant la visite de Nancy Pelosi sont à l’origine de la nouvelle escalade dans le détroit de Taïwan.