
Le porte-parole du gouvernement Lo Ping-cheng (羅秉成) a indiqué hier qu’une équipe interministérielle spéciale avait été créée par le Yuan exécutif pour s’occuper du problème des Taïwanais victimes de travail forcé au Cambodge.
Récemment, des centaines de cas de ressortissants taïwanais victimes de travail forcé et de trafic humain au Cambodge mais aussi au Myanmar et dans d’autres pays ont été rapportés. De nombreux Taïwanais ont déclaré avoir été attirés par des offres mensongères de travail très bien payés et avoir ensuite été forcés de travailler illégalement tout en subissant des violences.
Lo Ping-cheng a précisé que la priorité du groupe sera de sauver les Taïwanais et de les ramener à Taïwan.
Le vice-ministre des Affaires étrangères chargé du département des affaires est-asiatique et pacifiques, Wallace M.G. Chow (周民淦), a affirmé que le ministère avait commencé à recevoir des signalements de cas similaires en juin 2021. Depuis janvier, ce sont au total plus de 6400 Taïwanais qui se sont rendus au Cambodge, un nombre « anormal » selon le diplomate.
Wallace Chow a précisé qu’une unité de la police nationale avait été spécialement désignée pour prendre en charge les ressortissants taïwanais à leur retour à Taïwan et, en amont, pour aider les victime à acheter un billet d’avion pour rentrer au pays.
La police taïwanaise estime qu’il reste encore 2000 victimes taïwanaises de trafic humain au Cambodge, mais a confié que ce nombre pourrait atteindre les 5000 en raison du manque d’informations.