
Le meurtre récent de deux policiers à Tainan a ranimé le débat sur la peine de mort à Taïwan. Invité à réagir, le ministre de la Justice Tsai Ching-hsiang (蔡清祥) a indiqué qu’à l’heure actuelle, 38 condamnés à la peine capitale se trouvaient dans le couloir de la mort, avant de préciser qu’il ne pouvait pas encore signer le mandat d’exécution car ils avaient tous fait appel ou déposé une demande d’interprétation de leur cas par les juges constitutionnels. Tant que le tribunal n’aura pas tranché sur leurs dossiers, l’exécution doit donc être suspendue en accord avec la loi sur l’exécution des condamnés à mort.
Notons que Taïwan fait souvent l’objet de critiques des groupes de défense des droits de l’homme, aussi bien taïwanais qu’étrangers, pour le maintien de la peine de mort dans le pays. Selon un sondage effectué en 2019, 92,1 % des Taïwanais soutiennent le maintien de la peine capitale et 93 % sont en faveur de l’exécution immédiate. Face à ce dilemme, le gouvernement s’efforce de ménager les partisants et les groupes opposés à la peine de mort en repoussant l’exécution par divers moyens.