Le ministère des Affaires étrangères de la Chine populaire a confirmé lundi 12 septembre que le président Xi Jinping effectuerait une visite en Asie centrale le 14 septembre afin de prendre part à une réunion de l’Organisation de la coopération de Shanghai. Cette annonce qui n’est intervenue que plusieurs jours après la révélation du déplacement présidentiel par les médias étrangers puis par les autorités russes a soulevé des doutes à propos de la motivation du silence de Pékin.
L’activiste chinois Wang Dan (王丹), l’un des leaders du mouvement estudiantin sur la place de Tian’anmen à Pékin en 1989, a été invité aujourd’hui à s’exprimer au micro de RTI à propos de la visite de Xi Jinping. Selon lui, il est peu normal qu’un chef d’Etat chinois se rende à l’étranger peu avant un congrès national du Parti communiste chinois (PCC). Rappelons que le 20e congrès national du PCC aura lieu le 16 octobre.
Wang Dan a expliqué que l’absence du président dans le pays durant cette période sensible risquerait de donner l’occasion d’incidents politiques. Il a estimé que Xi Jinping était contraint par le président russe Vladimir Poutine de faire son tout premier déplacement à l’étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le dissident a précisé que Xi Jinping serait persuadé que renforcer l’alliance avec la Russie pourrait garantir un approvisionnement stable d’énergies, mais surtout lui apporter un soutien fort pour s’opposer aux Etats-Unis.