Mardi, lors du débat général des Nations unies, trois alliés diplomatiques de Taïwan, à savoir le Paraguay, le Guatémala et les îles Marshall, se sont exprimés en faveur de Taïwan. La présidente hondurienne Xiomara Castro, en revanche, n’a pas plaidé en faveur de la réintégration de Taïwan à l’organisation.
Le président Mario Abdo du Paraguay a affirmé que la présence de la République de Chine (Taïwan) était indispensable pour le bon fonctionnement de l’ONU, arguant qu’il faudrait unir les efforts de tout un chacun pour résoudre ensemble les problèmes internationaux. Le président Abdo s’est dit persuadé que la participation de Taïwan serait d’une grande aide pour les différentes agences onusiennes multilatérales.
De son côté, le président David Kabua des îles Marshall a appelé les Nations unies à honorer leurs principes d’universalité et de tolérence en ouvrant leurs portes aux Taïwanais. Il a affirmé que l’ONU sans Taïwan était incomplète avant de reprocher au secrétariat de l’organisation d’invoquer systématiquement la résolution 2758 à des fins politiques lorsqu’il répondait aux appels à la participation significative de Taïwan à l’organisation. Le chef de l’Etat a également demandé à l’ONU de redonner l’accès à toute personne munie d’un passeport afin d’atteindre son objectif de « participation élargie ».
Quant au président Alejandro Giammattei du Guatémala, il a prôné une réforme au sein de l’ONU afin d’assurer le droit de participation de Taïwan et de reconnaître Taïwan comme un Etat à part entière. Il a par ailleurs dénoncé le rejet systématique du droit de Taïwan par « un certain pays membre permanent du Conseil de la sécurité des Nations unies ».