Le Centre Asie de l’Institut français des relations internationaux (Ifri) a tenu le 22 septembre une conférence intitulée « l'Asie après la guerre en Ukraine : repenser le multilatéralisme et les risques de conflit de haute intensité ». Les intervenants étaient réunis en format hybride autour de quatre grands sujets : « Les conséquences de la guerre en Ukraine pour l'Asie et l'ordre mondial », « Quel impact sur la stabilité dans le détroit de Taïwan ? », « Vers un retour de la guerre dans la péninsule coréenne ? » et enfin « Quel avenir pour la stratégie Indopacifique de l'Europe ? ».
Des spécialistes de la France, de l’Allemgne, de la Suisse, du Japon, de la Corée, de l’Inde et de l’Indonésie ont pris part à cette conférence à laquelle ont pris part 200 personnes. Du côté de Taïwan, le représentant taïwanais en France François Chih-chung Wu (吳志中) a été invité pour adresser des remarques d’ouverture et de bienvenue aux côtés de Thomas Gomart, directeur de l’Ifri. Le député Lo Chih-cheng (羅致政), membre de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense est intervenu sur le thème « Quel impact sur la stabilité dans le détroit de Taiwan ? » tandis que Kuo Yujen (郭育仁) professeur à l'Université nationale Sun Yat-sen et Directeur exécutifd de l'INPR, Institute for National Policy Research, était invité dans la section « Les conséquences de la guerre en Ukraine pour l'Asie et l'ordre mondial ».
Les trois intervenants taïwanais ont souligné la menace chinoise subie par Taïwan. François Wu a d’ailleurs réitéré que la Chine tentait de détruire le système démocratique taïwanais en déployant des menaces militaires, des mesures de coercition économique, des cyberattaques, de la désinformation et d'autres actes malveillants contre Taïwan. Il a précisé que le gouvernement taïwanais qui a répondu calmement et pragmatiquement, ne donnait aucune excuse à la Chine pour envahir Taïwan et faisait preuve de détermination à se défendre. Il a aussi appelé tous les pays à lutter ensemble contre l'expansion de l'autoritarisme.
De son côté, Hervé Delphin, responsable de la planification des politiques et prospective stratégique au Service européen pour l’action extérieure a réitéré le soutien de l’UE au maintien du statu quo dans le détroit de Taïwan en insistant sur l’importance de Taïwan sur les plans politique, stratégique et économique. Il a indiqué que l’UE s’efforçait d'éviter toute augmentation des tensions dans le détroit de Taïwan et s’opposait au changement du statu quo par la force armée.
