
Le gouvernement japonais a organisé aujourd’hui à Tokyo les funérailles d’Etat de l’ancien Premier ministre Shizo Abe, assassiné le 8 juillet dernier. 218 pays et entités y ont envoyé des délégations, parmi lesquelles figure un groupe taïwanais, constitué du président de l’Association des relations taïwano-japonaises Su Jia-chyuan (蘇嘉全), l’ancien président du Parlement Wang Jin-pyng (王金平), le représentant de Taïwan au Japon Frank Hsieh (謝長廷), ainsi que Annie Lee (李安妮), une fille de l’ancien président Lee Teng-hui (李登輝).
Selon les médias japonais, ce groupe serait présenté comme « la délégation de Taïwan », une appellation politiquement très sensible qui risquerait d’irriter Pékin. Toutefois, le secrétaire général de l’Association des relations taïwano-japonaises Chou Shyue-yow (周學佑) estime que le risque reste minime : « Quant à la question de savoir si une protestation de Pékin aura lieu, je ne pense pas que ce dernier trouve des raisons justifiées pour contester les pratiques de moeurs entre Taïwan et le Japon. » Notons que de son vivant, Shinzo Abe était connu pour sa position proche de Taïwan.