Aujourd'hui débute la 29e édition du Festival international de films Women Make Waves, un festival de cinéma devenu, depuis sa première édition en 1993, un rendez-vous incontournable du cinéma taïwanais.
Le festival, qui met en valeur les films réalisés par des femmes avec comme objectif « d'établir une plateforme en dehors de la perspective mainstream centrée sur les hommes », propose cette année un programme de 11 catégories diverses et variées.
Chaque année, c'est la compétition taïwanaise qui est le centre de l'attention, avec cette année 17 films en compétition tels que le long-métrage de Cheng Hui-Ling, Incense Fire, un documentaire qui s'intéresse à l'exclusion des femmes mariées dans le culte des ancêtres dans un sanctuaire familial hakka.
Également en compétition, The Hostess, de Chao Ruo-tong, qui suit le quotidien et le militantisme de trois hôtesses/escortes, qui cherchent à déstigmatiser leur profession en organisant un syndicat, tout cela en période de pandémie.
Aussi au programme, la catégorie Remembering Hu Tai-Li, qui propose trois long-métrages de la réalisatrice et anthropologue taïwanaise. Parmi eux, Voices of Orchid Island, sorti en 1993, qui explore le mode de vie menacé des Yami selon trois points de vue différents.
Le Festival fait chaque année un focus sur une réalisatrice. Cette année, est mise à l'honneur la réalisatrice, chanteuse engagée et éducatrice autochtone canadienne Alanis Obomsawin, qui a dédié sa vie à la défense des droits des Premières nations au Canada et a tourné plus de 50 films au total.
Le festival sera officiellement inauguré ce soir avec la projection de Forever a Woman, de la réalisatrice japonaise Kinuyo Tanaka, un film très personnel où la réalisatrice, surtout connue pour sa carrière d'actrice des années 1920 aux années 1960, se penche sur des sujets rarement traités à l'écran à l'époque tels que le cancer du sein ou la sexualité féminine.
