Le député du parti au pouvoir Lin Chun-hsien (林俊憲) a critiqué aujourd’hui la protection des aéroports taïwanais contre les drones, à l’occasion d’une réunion de la commission parlementaire des transports. Il a précisé que malgré l’adoption d’un chapitre spécial sur la gestion des drones dans la loi sur l'aviation civile dès mars 2020, les aéroports taïwanais n’étaient pas prêts : « L’aéroport Songshan dispose d’un prétendu système de défense contre les drones complètement ridicule. L’aéroport a procédé à quatre contrôles lors de la mise en place du système avec seulement un drone lors de chaque test. Or, la plupart des aéroports internationaux comme en Angleterre, en Allemagne ou en Israël sont en mesure de maîtriser 200 appareils à la fois, que ce soit par le biais de l’atterrissage forcé ou en les chassant. Dans les aéroports d'Asie du Sud-Est, au Vietnam ou en Thaïlande, les normes de contrôle des systèmes de défense contre les drones sont également d'environ 200 appareils. A l’aéroport international de Canton-Baiyun en Chine, le dernier système de défense jouit d’un délai de réaction de trois secondes. Ils sont en mesure de maîtriser un drone en trois secondes. Taïwan est conscient de l’importance de la défense contre les drones. Le gouvernement a d’ailleurs approuvé un budget de 195 millions de dollars taïwanais dès septembre 2019 à Taoyuan. Cependant, l’aéroport n’est toujours pas protégé. »
Le député Lin Chun-hsien a précisé que ce n’est qu’en juillet dernier que l’institut national des sciences et des technologies Chung Shan a répondu qu’il ne pouvait pas assurer le projet de défense de l’aéroport international de Taoyuan malgré le budget de 610 millions d’euros alloué depuis 2019. Le plus important aéroport de Taïwan est ainsi dépourvu de système de défense contre les drones.