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Première rencontre présidentielle sino-américaine post-épidémique

  • 14-11-2022
  • La Rédaction
Première rencontre présidentielle sino-américaine post-épidémique
Joe Biden et Xi Jinping se serrent la main le sourire aux lèvres avant leur discussion pendant le sommet du G20 (photo AFP)

Ce lundi marque un moment si ce n’est important, tout du moins attendu du sommet du G20 qui a lieu actuellement à Bali. En effet, les deux présidents des deux grandes puissances américaine et chinoise se sont enfin rencontrés en présentiel depuis l’élection de Joe Biden pour diriger le pays de l’oncle Sam.

Les premiers communiqués sortis de la rencontre semblent montrer une volonté de retour au calme des deux côtés.

Du côté chinois, le ministre des Affaires étrangères, a parlé de trouver une entente pour sortir d’une situation qui n’était pas bénéfique aux intérêts des deux parties, ni ce que désire la communauté internationale. (source Xinhua)
Du côté américain, l’objectif annoncé était également de prévenir l’entrée en guerre des deux parties.

Le président chinois avait déjà évoqué l’importance qu’il accordait aux rencontres en personne et a réitéré que rencontrer son homologue américain en face à face ne pourra jamais substituer les autres moyens de communication.

Avant la rencontre, les deux présidents se sont serrés la main de manière cordiale et le sourire aux lèvres, montrant une probable baisse des tensions entre les deux pays.

 

Mise à jour 14 novembre 23:58 :

Suite à la rencontre qui aura duré trois heures entre les deux chefs d'État, ils se sont mis d'accord pour donner un cadre à la compétitivité entre les deux pays et que cette dernière ne termine pas en conflit. Pour définir ce cadre et atteindre les objectifs donnés, les équipes de leurs gouvernements respectifs devront en discuter plus longuement.
La Maison Blanche et le ministère des Affaires étrangères chinois ont déjà publié leurs communiqués respectifs. 

Joe Biden a partagé les inquiétudes des États-Unis concernant le respect des droits humains et plus particulièrement au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong. 
Au sujet de Taïwan, Joe Biden a  rappelé, de manière détaillée, la position américaine sur la politique d'une seule Chine qui n'avait pas changé. Il a également soutenu la forte opposition du pays sur les changements unilatéraux du statu quo de chaque côté du détroit et exprimé à nouveau l'intérêt international dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit. 

Selon le communiqué chinois, Xi Jinping a déclaré que la compétition entre les deux pays devraient être un atout et non une entrave au développement de l'économie mondiale, et affirmé que la Chine ne cherchait pas à changer l'ordre international existant ou d'intervenir dans les affaires internes des États-Unis. 

Il a représenté la vision de la Chine sur l'origine de Taïwan et de sa position liée au principe d'une seule Chine. Cette question, pour le pays asiatique, est à la racine des relations sino-américaines. Cette question est la première ligne rouge à ne pas franchir, selon le communiqué. Le président chinois a poursuivi en déclarant que résoudre la question de Taïwan était une question chinoise et intérieure au pays. Selon lui, le retour de Taïwan dans le giron chinois est une aspiration de la population chinoise et réaliser la « réunification nationale » et la « sauvegarde de l'intégrité territoriale ». Celui qui cherchera à séparer Taïwan de la Chine violera les intérêts fondamentaux de la nation chinoise, ajoute-t-il. La population chinoise ne laissera pas ce scénario se réaliser. La Chine espère voir, et est engagée dans la paix et la stabilité interdétroit, et que l'indépendance de Taïwan est irréconciliable tel que l'eau et le feu. La Chine espère que les États-Unis tiendront leurs engagements avec des actes à travers la politique d'une seule Chine et des trois communiqués. La Chine a pris connaissance des déclarations du président Joe Biden sur le soutien de « l'indépendance de Taïwan » qui n'est pas soutenue par les États-Unis et qu'ils n'ont pas l'intention d'utiliser Taïwan comme un outil dans la recherche d'avantages liés à la compétition entre les deux pays et chercher à contenir la Chine.

Pour poursuivre ces discussions, les deux présidents se sont entendus sur la visite en Chine du secrétaire d'État américain Antony Blinken qui approfondira les différents sujets abordés lors de la rencontre avec les membres du gouvernement chinois.

En lien, les deux communiqués de chaque partie en anglais :
République Populaire de Chine

États-Unis

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